Chronologie

Colère

J’ai pris des années et des années à m’accoutumer, à me familiariser avec les sensations de colère.

J’avais exprimé ma colère avec la thérapie de groupe, puis j’avais pris l’habitude d’accueillir mes sensations, mes émotions etc… donc pour moi, la colère en faisait partie.

Au fur et à mesure que je me familiarisais avec la sensation, j’ai trouvé qu’il y avait un iatus entre ce que j’avais appris culturellement dirais-je et la sensation qui devait être acceptée. En gros d’un coté la colère ce n’était pas bien, donc pas bien à sentir et encore moins à exprimer. Est-ce que cela faisait partie des péchés dans mon inconscient, je ne sais pas, de l’autre côté j’accueillais cela en moi, et cette action d’accueillir me faisait du bien.

A un moment j’ai fait ce parallèle, lorsque l’on se coupe, il y a du sang qui coule, puis le corps envoie tout ce qu’il faut pour réparer la brèche, il fait cela « intelligemment ». Pourquoi notre psychisme ne ferait pas la même chose, « intelligemment ».

 

J’ai pu entendre des scientifiques s’émerveiller de la complexité, des choses fabuleuses que faisait notre corps. Mais là pour l’intérieur de notre corps, je veux dire notre psychisme, nos sensations, notre corps fait n’importe quoi ! Il ferait des choses débiles ou qui n’ont pas de sens. Faire ce lien entre les deux a été pour moi une manière de décider de regarder mes sensations en me disant qu’elles devaient être utile.

L’étape qui je pense a été capitale pour la colère a été mon ajout de cette phrase « ne pas partir avec », que j’ai testé sur toutes ce qui pouvait passé.

 

Avec des années d’essais et de pratique, d’observations, j’en suis arrivé à exprimer cela ainsi.

D’un coté ne pas exprimer sa colère ne semble pas très sain pour sa santé mentale et aussi physique. A priori ce n’est pas pour rien que l’on m’a aidé à l’exprimé à une époque.

De l’autre côté, l’exprimer dans le sens de la projeter sur quelqu’un d’autre, ou un objet, taper sur son réfrigérateur, ou son ordinateur, n’est pas une bonne solution la plupart du temps. Cela peut dégradé nos relations, on peut blesser ou tuer des gens, faire mal etc…
Enfin comme exprimé dans « Black is beautifull » la colère semblait le Graal. Je synthétiserai cela dans la phrase « La colère c’est le meilleur décapsuleur, d’attachements, de nœuds etc…. »

 

J’ai fini par faire ce dessin en disant cela, il y a un espace entre les deux, refouler et projeter.

En accueillant la colère je me connecte dessus, sans partir avec, elle faisait un travail de détachement de ce que j’appelle mes Psycho-Information (PI).

 J’ai rajouté ce noir sur le premier dessin puisque cela ressemble à ce que je perçois dans ces moments. 

 

 

 Dans les expériences que j’avais pu faire il y a eu celle-ci. Un jour, thérapie oblige, au lieu de parler à un coussin je suis allé dire ma colère à mon père. Cela ne m’a pas donné l’impression de lui faire du bien d’une part mais surtout et principalement, je ne me suis pas senti bien du tout ensuite. Comme d’un effet boomerang.

Une autre fois c’était un peu différent. Lorsque je me suis mis en colère contre ma mère, j’étais étonné de sa tête, elle n’avait pas l’air bien. Pourtant pour moi la sensation était très différente j’étais presque fier de moi de réussir à lui exprimer celle-ci. Faire cela c’était enlevé quelque chose qui empêchait une bonne relation d’amour en général.

J’ai aussi pensé à ce que JdP avait exprimé en disant que les thérapies émotionnelles n’étaient pas nécessaire.

 

Comme sorte de validation que je n’étais pas à côté de la plaque, j’ai lu un article au sujet des statues de Dragon au Tibet, qui étaient faite pour que les moines méditent sur la colère.

Ensuite tout à fait génial, je crois que c’est dans un livre écrit par l’auteur de Mars et Vénus, celui-ci raconte une expérience dans laquelle j’ai reconnu tout à fait le même principe, c’était une sorte de petit Eurêka, enfin une sensation de fête intérieure. Il raconte que dans ces engueulades avec sa femme il y a quelque chose qui le fait totalement péter les plombs. Comme il est psy il observe et essai de comprendre, alors il demande à sa femme de répéter l’action plein de fois, ainsi selon moi c’est la même chose il ressent sa colère sans la refouler, sans la projeter sur sa femme. Juste topissime.

Enfin une validation est venue lorsque j’ai pu suivre cette expérience en relation avec un colère que j’ai pu avoir envers quelqu’un.
Avec ma colère je me sentais à la fois dans l’agressivité et la peur, peur d’exprimer ma colère et je savais que l’exprimer à l’encontre de l’autre n’était pas la solution. Après avoir travaillé sur cette colère, sur la sensation, de l’avoir bu… lorsque j’ai retrouvé la même situation avec la même personne, je me suis senti calme mais ferme, j’ai juste dit « non ».

J’ai remarqué que j’étais près à tout perdre. Ce qui voulait dire que j’avais perdu cette attachement qui faisait que je supportais souvent. Toujours ce principe de dégrafage donc.

Je me suis rappeler un couple qui passait son temps à s’engueuler assez fort, en mots et en volume, et d’après ce que j’avais compris c’est que cela durait des années et que ce mode de disputes ne changeait pas grand-chose.

Cela m’a fait penser à l’expression « les chiens aboient et la caravane passe », en gros il font du bruit mais pas grand-chose de plus.

Comme autre sorte de validation que je n’étais pas à côté de la plaque, j’ai lu un article au sujet des statues de Dragon au Tibet, qui étaient faite pour que les moines méditent sur la colère.

Ensuite tout à fait génial, je crois que c’est dans un livre écrit par l’auteur de Mars et Vénus, celui-ci raconte une expérience dans laquelle j’ai reconnu tout à fait le même principe, c’était une sorte de petit Eurêka, enfin une sensation de fête intérieure. Il raconte que dans ces engueulades avec sa femme il y a quelque chose qui le fait totalement péter les plombs. Comme il est psy il observe et essai de comprendre, alors il demande à sa femme de répéter l’action plein de fois, ainsi selon moi c’est la même chose il ressent sa colère sans la refouler, sans la projeter sur sa femme. Juste topissime.

Toujours dans l’objectif de voir si mes conclusions avaient du sens je me suis demandé à quelle période de nos vies pouvons nous ressentir le plus de colère.

La première évidence qui m’est venue est la période de l’adolescence. Période vécu personnellement, je me souviens que je claquais les portes l’année de retour chez ma mère avant de partir aux Etats-Unis, et de toutes les manière c’est quelque chose de bien connu.

Logique aussi de penser que si l’énergie s’allument dans le bassin et cherche à remonter le long de notre colonne vertébrale, à ce moment là énormément de mémoires sont collées. Je vais même dire « attachées » puisque je pense que la colère est un décapsuleur à attachement. Pas étonnant que cela soit une période difficile.

La colère viendrait à cette période car c’est le moment où nous devons nous séparer de nos parents, et progressivement utiliser nos potentiels, que j’appelle possibilités. De la fusion dans le ventre maternel, progressivement l’autonomie, peut se faire. Je dis peut car il peut y avoir des complications, voir mon expérience personnel par exemple.

Peut-être que si ces dires sont confirmés par d’autres personnes, nos regards pourront être changés et peut-être trouverons nous de meilleurs mots pour en parler, positivement.

L’autre moment de grande colère ressenti fut associé à mon divorce. Là aussi on retrouve la notion de séparation. Nous sommes plein de mémoires de l’autre. Une psychologue disait que plus l’amour a été fort, plus la séparation peut être grande.

Enfin j’ai aussi remarqué quelque chose à la mort de mes parents. Il y avait une colère qui arrivait. Est-ce lié à des mémoires refoulées qui remontent ?

J’ai vu quelqu’un qui était en colère parce qu’un proche en fin de vie avait envie de partir.

J’y retrouve l’attachement et la séparation.

J’ai pu aussi noté que il était plus facile de se mettre en colère contre quelqu’un de faible, âgé ou jeune qu’envers une personnes homme ou femme capable de vous envoyer un pain de la figure. Très déboussolant.

 

 

 

J’ai aussi remarqué quelque chose d’assez intéressant. En fait d’une certaine manière, on ne sait pas se disputer. A priori, c’est dommage, car lors des quelques rares fois où j’ai géré cela intelligemment j’ai eu une décharge d’énergie sexuelle, qui m’a donné envie de « me jeter » sur ma compagne. D’ailleurs c’est le même principe que lors d’un auto nettoyage de Psycho-Information (PI), mais sans partenaire. Donc on se prive peut-être de quelque chose de sympathique…

J’en étais arrivé à dire que la plus beau cadeau que l’on pouvait faire à son, sa partenaire c’est de lui permettre de nous détester.

 

Un jour elle m’a dit « J’ai envie de te tuer », je n’ai pas osé lui dire que moi aussi cela faisait longtemps. Sauf que j’avais un regard hyper positif sur ce principe. Une chance fabuleuse. Sauf que selon moi on ne comprends pas bien le principe. Je ne veux pas dire par là qu’il faut rester toujours ensemble dans le même couple.

 

A force j’ai eu cette image. Le couple c’était comme deux lignes parallèles, faite de deux lignes qui se séparent et deux lignes qui se rapprochent.

Les deux lignes qui se séparent ce sont tous les dégrafages que l’on fait grâce aux colères que l’on peut avoir contre l’autre. On se sépare d’objets à l’intérieur de nous-même, et je pense de nos mémoires de nos parents.

Les deux lignes qui se rapprochent c’est la qualité de l’amour que l’on a pour l’autre. On devient tolérants au sujet des défauts de l’autre, parce que l’on accepte les siens. On se retrouve dans cette amour qui inclue la beauté de l’imperfection. Bon c’est de la théorie, 🙂 la pratique est plus sportive :-))))).

 

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Un jour j’ai parlé à un jeune couple de ce que je trouvais bien dans la colère. La jeune femme m’a fait remarqué quelque chose comme quoi la colère était nulle, je ne sais plus très bien comment. Peut-être a-t-elle parlé de l’amour.

 

J’ai senti mon château s’écrouler. Ma belle théorie. 

 

Mais en fait un peu plus tard j’ai  compris et penser que ressentir sa colère comme je le faisais allait bien dans une relation d’amour. Détester pour détester me semble être autre chose.

 

Néanmoins un question me semble primordial, en fonctionnant ainsi, devenons nous plus agressif ou meilleur dans les situations.

A priori je pense que non.

Avec cette manière de faire j’en suis arrivé plutôt à ressentir de bonnes choses envers les autres, petit à petit.

 

Une fois alors qu’une personne quelque part dans le monde avait fait un attentat qui avait fait des morts, en me concentrant sur ce que je pouvais ressentir, j’en suis arrivé à avoir une sensations d’amour à son égard. Je ne sais pas comment la décrire, c’est comme s’il n’y avait aucun jugement, sans que cela efface l’acte. C’était étrange. J’imagine que c’est ce qu’on appelle l’amour inconditionnel, que certaines personnes réussissent à vivre. En ce qui me concerne cela n’a durée qu’un court instant. Mais en tous cas je sais que cela existe.

 

A la longue j’ai plutôt l’impression que cela m’a permis de générer d’autre pensées, ou piencées. Voir général Russe. 

 

 Je me suis demandé s’il n’y avait pas une meilleur route. Dans certains cas il s’agit d’avoir des pensées de compassion etc… de choisir délibérément de bonne pensées à ressentir vers les autres. Il faudra que je me tourne vers ces enseignements. Mais même dans ces cas, quand on ressent de la colère, elle est juste là, et faire comme si elle ne l’était pas me semble erronée. Plutôt la sentir pour passer à autre chose, et lui laisser faire son travail si tant est qu’elle en fait un comme je le pense.

 

Pour information, ce texte rassemble un cheminement d’une quarantaine d’années, mais peut-être vraiment effective sur ce sujet d’une grosse vingtaine. J’ai vraiment pris le temps d’avancer pas à pas. J’avançais en terrain inconnu.

 

Néanmoins, si cette proposition-ci est validée par beaucoup de monde, d’autres pourront gagner du temps en parcourant le chemin plus vite.  

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