Construction d’une représentation
J’ai essayé de rassembler les constituants potentiels d’une PI dans une représentation graphique.
L’idée est de proposer que notre corps se souvient des évènements de manière corporelle. On pourrait dire que serait associés à un évènement (mémoire) un ensemble d’informations.
Au départ je lui ai donné une forme inspirée de la forme d’un muscle qui avait été mon point de départ. Cela n’a pas réellement d’importance car quand j’en parle, j’utilise le mot sac, comme un œuf, comme un grain de raisin, il s’agit surtout de parler d’un ensemble.
Mémoires des sens
Ce que peuvent mémoriser mes sens, sons, odeurs, visions, touché, gout.
J’imaginais ceci comme exemple. Je suis en vacances, je suis en famille, sur les rochers, la mer et là toute bleue, j’entends les mouettes, je sens l’odeur de la mer, je suis enfants et je suis sur les genoux de ma mère, ou de mon père, odeur, touché, leur pull, mon pull.
Je vois aussi mes frères et sœur. Visages, expressions etc
Mémoires intérieures
Ce que je peux mémoriser de ce que je sens à l’intérieur de moi.
Je viens de manger une glace et elle ne passe pas bien. Ou je me sens super bien dans les bras de mes parents. Je peux aussi me sentir contrarié parce que je n’ai pas pu aller me baigner… à cause d’une dispute. Mes positions de vie.
Mon avis
Ce que je pense au sujet de ce qui se passe. Ce que je pense de la situation. Ils sont drôles les adultes… ou beurk. Moi je ferais pareil ou je ne ferais pas cela. Etc…
Mon avis
Ce que je pense au sujet de ce qui se passe. Ce que je pense de la situation. Ils sont drôles les adultes… ou beurk. Moi je ferais pareil ou je ne ferais pas cela. Etc…
Éventuellement l’antidote.
J’écris éventuellement car il m’est venu à l’esprit d’abandonner cette proposition.
Ensuite viennent pour moi des éléments constitutifs de l’objet.
L’énergie
La fatigue
Parfois je me dis que de conserver une mémoire traumatique dans sa « capsule » pour ne pas qu’elle remonte jusqu’à notre tête prend beaucoup d’énergie. Pour essayer de l’expliquer simplement je me dis que c’est comme serré quelque chose dans sa main, cela devient fatiguant. Cela permet de faire un lien avec l’expression « Lâcher prise »
Il est intéressant pour moi de faire remarquer que cette fatigue, même si nous utilisons le même mot n’est pas la même fatigue dont nous parlons.
La phrase que l’on peut entendre parfois quand une personne s’adresse à une autre, par exemple quand l’une remet l’autre en question « arrête, tu me fatigue ! » me semble très intéressante à ce sujet. Sensation de fatigue car cela remettrait en cause notre structure de pensées…
La peur
En ce qui concerne l’énergie et la peur je me demande à un moment si celles-ci n’appartiennent pas à l’ensemble plus vaste de notre personne. L’énergie provenant de notre bassin pour remonter vers notre tête et la peur étant un élément constitutif de l’ensemble de notre structure.
Et puis très peu étudié,
Le désir
Et voici une psycho-information placée dans un corps.
Paradoxalement je me demande si l’on ne peut pas dire que plus on se sent bloqué, plus on a l’impression d’être plein d’énergie puisqu’on la sent se cogner sur les blocages, moins en fait on a de l’énergie disponible.
A l’inverse, moins on a de blocage plus l’énergie coule, plus les actions sont faites simplement, et dans ce cas sent moins son énergie.
J’avais entendu dire que les autistes entraient parfois dans de profondes colères, ne ferait-on pas de même à moins !
Coffre fort.
Notre système de défense, et il faut y voir un mot avec une vertu positive, me semble parfois être comme un des coffre-fort le plus efficace au monde. Il semble que cela soit pour nous permettre d’éviter de nous désintégrer psychologiquement en nous laissant les étapes de la vie pour nous permettre de progresser, mais il peut aussi semble-t-il être un frein à notre évolution guère facile.
Etapes d’intégration
J’ai pris beaucoup de temps d’observation pour essayer de définir si les étapes d’intégration d’une PI étaient toujours les mêmes. Mais cela s’est révélé difficile. Pourquoi, par exemple parce que (déjà c’est un peu le bordel là-dedans) un élément de soi n’est pas dissocié, isolé, comme poser tout simplement sur une table pour être observé. Les éléments sont multiples, et je « tape » dedans continuellement. De plus les évènements se succèdent sur un fil de temps. Si une séquence d’événement constitutif d’une étape démarre sur l’élément A c’est peut-être un autre événement étape mais appartenant à un élément B qui va se succéder. De plus comme je l’ai dit au départ je suis modifié au fur et à mesure. Néanmoins je pense qu’il ne devrait pas être trop difficile de définir de manière quasi certaine ces évènements d’étapes.
C’est évènements d’étapes sont pour moi.
- La lumière
- Le noir
- Le micro orgasme.
- Le parchemin.
- La libération d’énergie
La lumière précédait toujours l’apparition du noir. Par contre je ne sais pas placer le micro orgasme et la sensation de parchemin.
La sensation de cette sorte de « tissu » crispé comme depuis des années, est-elle post micro orgasme.
Le parchemin est le nom que j’ai donné à une sensation lors de plusieurs contacts avec de ce que j’ai appelé ces PI. C’était comme une sorte de surface froissées, rigide comme du papier qui aurait séché pendant des siècles. Etait-ce une sensation qu’il faudrait associer à une parcelle de fascia lorsqu’elle serait restée longtemps inutilisées, crispées.
Il est très intéressant de constater qu’il y a un « exercice » important dans notre vie d’être humain qui rassemble beaucoup d’élément intéressant. Voir l’autre comme merveilleux, lumineux, avoir ce « contact » qui facilite la dissolution des pi (une relation d’amour la plus propre à cette dissolution sans jugement etc…), tomber dans le noir dans danger, le regard intérieur vers son centre sexuel personnel (en pensant à celui de l’autre), une bonne dose de respiration, si tout se passe bien, un bel orgasme musculaire dans les zones les plus crispées. Cela se nommait « petite mort », petite mort de quoi ?
Comme je l’écrivais au début de cette ouvrage, j’avais appris que nous pensions avec la tête et je découvrais qu’il y avait beaucoup de « pensées » dans mon corps. Dans les dernières années j’ai surpris un petit phénomène que je trouvais assez fascinant. Il m’a semblé que nous provoquions de ce que j’appellerais de micros crispations pour éviter que des pensées nous soient accessibles, par exemple parce que désagréables [on se fermerait ainsi à ce que l’on ne veut/peut pas entendre, à une « réalité » que l’on ne veut/pas voir (sentir)]. Il nous est tellement intégré qu’il nous est inconscient. Comme si notre corps jouait ce rôle de relais avec nos mémoires pour en ouvrir ou non à notre conscience. On peut ainsi d’ailleurs comprendre comment toutes les techniques de travail sur soi corporelle peuvent avoir ainsi une influence entre autre par ce biais sur notre manière de pensées et nos comportements
>>>>>>>> Suite >>>>>>>>>
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