A la lecture de ce livre ma perception de la vie se modifie.

Déjà que je trouvais un peu bizarre dans le bouddhisme cette obsession de vouloir sortir des renaissances infinies. Vu le sérieux la qualité d’innombrable sages j’ai du mal à remettre en cause leur position, mais cela ne collait pas avec mon envie de vivre ma fondamentale croyance que nous pouvons vivre de manière hyper civilisé sur cette planète que nous sommes doués de facultés merveilleuses pour rendre ce monde meilleur etc…

Je ne ressens pas cette obsession d’en sortir.

Par ce que , je comprends ce monde « illusoire » comme une « nécessité », je perçois tout d’un coup que sans ce monde illusoire, il n’y a juste plus rien, plus de montagnes à regarder, plus d’air à respirer, plus de soleil sur la peau, plus de la sensation de l’eau sur son corps dans une piscine, plus de ruisseaux où viennent amoureusement plonger les rayons du soleil etc…

Pour avoir vécu ce pas grand-chose dans ce monde des vibrations des matières, il faut juste penser à une chose, ma main qui écrit ce texte est faite d’atome, est pleine de vide. Comment trouverions nous cela ? Par rapport à un bol de thé lors d’un petit déjeuner.
Je sais que j’ai oublié, que mon corps ne porte plus les moments douloureux voire détestables que j’ai pu avoir et qui ne sont rien en rapport aux horreurs qui sont si commune, mais j’ai du mal à comprendre cette absence de conviction profonde qu’un monde meilleur hors de ces choses horribles, est possible. Mais il faut d’abord le croire possible, et cela je le ressens pas assez semble t il. Non pas autour de moi où tellement de gens sont portés par le même courant, mais par rapport à ce que j’ai vu autour de moi.
Comment ne pas avoir cette certitude chevillée au corps.