Plus le temps passe plus je fais attention à ce que je mange. J’ai une vie de plus en plus saine. pas d’alcool, plus de cigarette, entrainement tous les jours, des jeûnes de temps en temps.

Quand je suis invité à manger j’ai parfois l’impression d’avoir des bulldozers dans le palais, viandes, sauces. Tout est énorme, pas fin. Mais plus ma vie devient saine, plus j’ai l’impression de devenir sensible, sensible à la pollution.

Comme j’habite à la Bastille et que je donne maintenant des cours de danse au Centre du marais je fais régulièrement les aller et retour à pied le long de la rue Saint Antoine qui devient ensuite la rue de Rivoli.

Ce jour suis juste au niveau de la rue Beaubourg.

Des volutes de gaz montent jusqu’au derniers étages des immeubles de cette rue, ce qui fait six à sept étages soit peut-être vingt-cinq mètres ou plus.

C’est hallucinant car j’ai l’impression que cela ne dérange personne.

Je me demande comment notre esprit fait pour ne pas réagir à cette pollution. Je me dis que certaines personnes mettent plus d’attention à leur voiture qu’à leur corps. Achat de la meilleure huile pour leur voiture. Pourquoi les parents qui font tout pour leurs enfants n’abordent jamais ce sujet ? Les rares fois où je me risque à faire des remarques sur le sujet, je passe soit pour un ex hippie, dont la parole est donc non digne d’intérêt, on voit ce que les gens sérieux font, soit pour un emmerdeur.

Mais je fais un lien avec le fait que je fais de plus en plus attention à ma vie, à la nourriture, ma forme physique au top avec de la danse tous les jours etc…

En fait j’arrive à cette conclusion pour ne rien sentir, il faut être dans un corps tout à fait intoxiqué.

Donc pour ne plus rien sentir, le gout des choses, les odeurs, etc… il suffit de mal se nourrir, de manger de mauvais produits, beaucoup de viande, beaucoup de junkfood, et là ça doit aller. A un certain niveau je me demande s’il ne faut pas se dissocier de son corps, ou peut-être vivre dans une petite partie de son corps, l’autre étant devenu trop pourrie pour y aller sentir comment c’est.