Mob et Pavlov
Pendant ces dernières années j’ai de bons copains. On a tous des mobylettes, c’est la liberté de parcourir Paris dans tous les sens, seul ou ensemble. Ensemble à trois, les meilleurs, on peut s’amuser comme des fous. Un soir c’est rouler doucement en descendant du Trocadéro, traverser le pont, passer devant la Tour Eiffel, c’est le soir il fait nuit, j’ai fumé un pétard, je prends conscience de mon état, c’est agréable. Et mille autres moments comme le lever de soleil sur la route pour aller camper à plusieurs, on est parti tôt. Un jour je demande à O s’il peut me prêter sa mobylette. Il me dit que non car elle n’a pas de freins. Je lui explique que cela n’est pas un problème. Il insiste. J’essaie sur quelques mètres, c’est effectivement injouable, juste complètement injouable, comment fait-il !
Il y a un truc bizarre que j’ai l’impression de vérifier à chaque fois. A un feu rouge, je ne suis pas le seul à le faire, j’ai la main qui tourne la poignée des gaz à l’arrêt, ça ne sert à rien, c’est juste physique, peut-être par ce que je suis un excité de parisien, ou alors l’âge peut-être. Ce que je remarque c’est que lorsque il y a un homme dans la voiture d’à coté ça provoque semble-t-il chez lui le réflexe d’accélérer plus fort que moi au démarrage lors du passage au vert. J’ai cru le remarquer x fois. C’est totalement absurde vu que ma vitesse de pointe doit être du trente kilomètres heure dans les meilleurs conditions. C’est peut-être un réflexe masculin de compétition.
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