Parler aux choses / Big Sur
Elle me dit de ne pas parler comme cela aux choses.
« Put… de bagnole, de ceci, de cela » etc… toutes les plaintes de ce types, toute la journée, enfin de temps en temps. Je ne savais pas que cela pouvait avoir des conséquences sur mon corps.
Je ne sais pas si les choses se sentent concernées mais je sens que mon cœur lui est concerné. A chaque fois que je prononce ce type de phrases ce ne sont pas de bonnes sensations, pas bonnes du tout.
J’ai arrêté, rien ne me m’empêchait d’arrêter, et le résultat a été très rapidement efficace, je me suis senti beaucoup mieux, je ne fait plus jamais ce genre de choses, ou si jamais je me reprends. Pourquoi se faire du mal !?
En terme d’observation et de réflexion cela n’a à priori rien avoir avec l’expression de la colère, celle de la retenu dans l’espace entre expression et refoulement. Là je dirais que ce sont comme des lâchers sans faire aucun efforts, comme des ballons que l’on expulserait de soi comme du beurk.
Cela me rappelle ce que j’avais entendu au sujet d’une expérience faite à Big Sur en Californie à la grande époque de la naissance de technique de psychologie humaniste. Voici ce qu’ils ont fait, ils se sont mis dans une salle et face à face, en changeant de partenaire de temps en temps j’imagine, ils se sont mis à se dire des choses désagréables. J’imagine que c’était pour voir si on se sentait mieux ensuite comme si on avait vidé son sac. Le résultat a été nul, et les mauvaises sensations pas épuisées. Puis ils ont fait l’expérience inverse, se dire des bonnes choses. Là le résultat a été superbe.
C’est un peu comme moi lâchant mes plaintes sur les objets, cela ne m’a jamais guéri, libéré de quoique ce soit mais j’ai fourni à mon corps beaucoup de mauvaises sensations.
Au niveau macro, je pense que c’est la même chose. A quoi ont aboutis les discours de haine de l’autre, Allemagne nazi, les partis d’extrême droite, ici ou ailleurs, mais ils peuvent être communistes, il suffit de voir les comportements des pays qui portent ces idéologies. Caricatural ou analyse trop grossière ? Bonne question.
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