Traverser la rue
Pendant un an et demi je voyage à l’international.
Et comme toujours je marche.
Je reconnais qu’en tant que parisien de naissance, j’ai vite appris à traverser les rues n’importe quand et plutôt n’importe où. J’ai remarqué d’ailleurs, qu’il était bien avec mon corps en me penchant en avant que je m’apprête à traverser. Langage du corps, ça marchait.
En gros de très mauvaises habitudes.
A Singapour, j’apprends que les rues sont surveillés et que si l’on est pris sur le fait de traverser la rue au vert on est susceptible d’être verbalisé après coup car les espaces sont surveillés par des caméras vidéos, je l’apprendrai après coup.
Le fait est que les rues quadrillent la ville et les espaces d’habitation, trottoirs sont divisés en bloc comme à l’américaine. Comme je marche plutôt vite, j’ai l’impression de passer plus de temps à attendre qu’à marcher. Parfois je craque, pas de voiture 100 km à droite, pas de voiture 100 km à gauche j’y vais.
Autre remarque, de mémoire je n’ai vu aucune librairie, même pas de marchand de journaux, j’ai trouvé ça bizarre. J’ai appris que c’était en fait une dictature. Ah bon d’accord.
A Hongkong, c’est chaud. Est-ce que c’est par ce que je suis étranger ou est-ce que c’est pareil entre eux… Vaux mieux gicler fast.
Au Turkménistan, notre chauffeur, pas question de se déplacer autrement, lui quand il voyait un piéton traverser la rue, là à 50 ou 100 mètres il accélérer pour foncer sur lui. Lui faire peur dégage. Chacun son truc.
Retour en Europe, trois mois à Londres. Ici ce sont les Cabs qu’il faut surveiller, principalement.
J’aime bien voyager en travaillant. Je n’ai pas l’impression d’être un touriste. Prendre le chemin du travail le matin comme les autres, en métro ou en marchant c’est super.
A fin de mes déplacements, c’est donc Londres, il m’arrive de me promener. Je me retrouve sur le trottoir à un feu, je trépigne. Le feu est toujours mais ça y est toutes les voitures sont passées, et là, miracle, à ma droite et à ma gauche les gens traversent. What a release, home sweet home, ça fait tellement de bien.
Finalement l’endroit le plus dangereux du monde c’est la Suisse. C’est vraiment bizarre, tu n’as pas encore penser que tu allais traverser que la voiture à quinze mètres s’arrête déjà. Il faut s’y habituer. Mais justement, lorsque tu vas dans une autre pays, tu traverses la rue en pensant que les voitures vont s’arrêter. Très dangereux.
>>>>>>>> Suite >>>>>>>>>
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