Ce moment fut un des plus extraordinaire.

Probablement pas par ce que j’étais en train de vivre. C’était moi qui me faisait incendier, au téléphone, rien d’agréable. Mais parce qui s’est passé.

Je persévérai sur cette technique qui consistait à ressentir toute la colère que je pouvais avoir, toujours sans la refouler, sans l’exprimer, ici cela aurait été de l’incendier aussi, je ne sais plus si j’en étais capable d’ailleurs mais juste de l’accueillir à plein. Lorsque vous vous ferais incendier par quelqu’un qui est en colère, ça arrive, en général on ressent aussi de la colère.

Et là à un moment il s’est fait un trou dans le bouclier, juste un petit trou. Mais pour moi ce qui est petit grandi, le principal c’est la première fois.

Ce que je veux dire c’est que j’avais la sensation de ne plus être séparé de l’autre, d’une manière très limité, mais comme un petit trou dans une outre, un petit passage.

Par la suite ce fut une avalanche de pensées, comme une révélation surprise. On est tous bassiné, selon moi par la communication, et ceci et cela. Mais on peut avoir tous les téléphones et autre chat du monde etc… tout d’un coup la communication possible avec l’autre c’était à l’intérieur de moi. Tout un chacun sait que l’on peut se sentir terriblement seul au milieu d’une foule. C’est comme s’il y avait des panneaux entre soi et les autres. Et cela me semble logique, puisque les murs se hissent par écho par ce que les autres évoques en nous.

A partir de ce moment, je sais que cela va prendre des années, mais je sais ce qu’il faut faire pour sortir de sa coquille, ne plus sentir de frontières avec les autres. En tous cas ce sera différent.