Vomir
C’est l’année de mes dix-sept ans, classe de première. Une bonne équipe d’ami e s s’est constituée. Mais ce sont mes premières soirées alcoolisées. Je ne pratiquais pas du tout avant. Le premier soir il y a des verres immenses, très beau, qui fait que cela fait beaucoup à boire. Je découvre sans en prendre vraiment conscience que je ne sais pas m’arrêter, peut-être suis-je un peu excessif comme me diras une petite amie plus tard. En pratique je bois trop ce soir là.
Cette scène va se répéter au moins trois fois dont une où je me rappelle même plus la fin de la soirée, une première. Je me suis retrouvé couché sur un lit, il faisait froid, ils ne m’avaient même pas mis de couvertures.
Globalement je me suis retrouvé à me réveiller à chaque fois avec l’envie de vomir. Cette fois-ci il est quatre heure du matin. Que faire, je me sens mal, je me dit qu’il faudrait que j’aille au toilette tellement je me sens mal, mais il fait chaud sous ma couverture, et l’oreiller est bien agréable. J’ai un dilemme. Soit je reste dans un lieu agréable mais intoxiqué, soit je me lève très très courageusement en trouvant quelque part une force suprême pour aller régurgiter ce qui m’empoisonne et me recoucher ensuite et redormir tranquillement.
J’ai choisi d’aller vomir. Comme cette séquence s’est reproduite, j’ai pu remarqué comme tous le monde que cela faisait très mal surtout au niveau du diaphragme. A force j’ai remarqué aussi que le fait de me connecter sur mon diaphragme le relâchait et supprimait cette horrible sensation. A force d’entrainement j’arrivais à le faire volontairement lorsque par hasard un repas ne passait pas, c’était devenu une technique. Vous pourrez vérifier, moi je suis passé à autre chose.
Néanmoins j’ai eu le sentiment lors de cette nuit mémorable que dans ma vie ce serait pareil, soit je vivrais avec tout un tas de chose désagréables en moi soit il faudra avoir le courage de me nettoyer à l’intérieur.
Dans un livre de zazen la méditation est comparée à un bâton à merde, l’ancêtre du papier toilette ! Beurk, pas une super image, mais c’est pour dire qu’il y a un lien. Un des livres que je m’achèterai aux états unis s’intitulait «Iin and out the garbage pail ». Traduire par « Entrer et sortir de la poubelle ». Fritz Perl étant un praticien inventeur de la Gestalt Thérapie de l’époque de Palo Alto, Californie. Il y a toujours un lien..
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