Y a qu’à Freud
J’ai réussi à passer mon bac, j’ai réussi à faire mon face à face avec mon père, mais je me sens toujours aussi mal dans ma peau. J’ai l’impression d’être une bombonne prête à éclater.
Je vis dans un petit studio juste à côté de chez ma mère. Je suis à la recherche de solutions. Bine entendu j’ai entendu parler de Freud, mais les livres je n’y comprends rien. En simple, es problèmes sont dans le passé, il suffit de m’en rappeler.
Ni une ni deux. Le week arrive. Ca y est, c’est vendredi, j’ai une petite table que j’ai repeinte en vert clair, je suis assis sur un banc caisson que je me suis fait. J’ai le papier, le stylo, et hop, y a qu’à.
Là, première surprise, rien ne vient, mais rien de rien. J’ai du mal à comprendre, juste rien du tout, aucuns souvenirs.
Je ne comprends pas bien depuis des années mon esprit est comme une moulinette qui ressasse plein souvenirs, toujours les mêmes semblaient-t-il, j’en était plein à craquer. Toujours les mêmes choses qui revenaient en boucle et qui ne demandaient qu’à sortir. des souvenirs de vacances, de famille, de l’école etc… et qui m’encombre l’esprit. En plus j’avais l’impression qu’ils étaient là à la portée de ma main, c’était « dès que j’aurais le temps, je le dirais »
Pourquoi cela ?
Comme je suis le genre à insister. Le lendemain, je continue à faire le forcing. Je demande à ma tête de me faire remonter que je tenais tellement à dire. Le dimanche pareil, j’essaie encore, mais toujours rien, le calme plat.
C’est lundi, comme je suis en train de tâtonner pour définir ce que je vais faire professionnellement j’ai du temps donc comme je veux aller au bout de ce truc, je continue à demander à ma tête de me rappeler toutes ces choses.
En fin d’après midi je sens quelque chose qui frémit, les portes commencent à s’ouvrir. J’aurais pu me dire chouette mais ce ne sont pas des souvenirs libérateurs qui se pointent leur nez. C’est comme un vague qui arrive mêlée une peur terrible. La soirée arrive, partagé entre l’intérêt et la panique qui monte de plus en plus.
Que faire ? Pas question d’aller appeler à l’aide ou d’en parler à qui que ce soit, j’ai doit me sentir comme quelqu’un qui a fait une connerie.
Il est bientôt minuit, je vais aller marcher dans les rues aux alentours pour que çà se calme. Je marche jusqu’à quatre heure du matin, là je sens que la fatigue va me permettre de dormir.
Rétrospectivement, je dirais aujourd’hui que j’ai fait un lien entre peur et mémoire.
Autre version :
Compte tenu de mon état, je me sens toujours aussi mal dans ma peau, jJ’ai l’impression d’être une bombonne prête à éclater. Je suis à la recherche de solutions. Je pense à ce que j’ai entendu au sujet de Freud. Les problèmes sont dans le passé. J’en conclu qu’iil suffit de se rappeler. Ni une ni deux. Premier weekend de disponible. Une table, une feuille de papier, un stylo. Et hop.
Premiers essais, rien page blanche. Juste rien du tout, aucuns souvenirs. Je trouve cela très curieux car toutes les années passées mon esprit était rempli de souvenir, plein à craquer. Comme une moulinette. Toujours les mêmes choses qui revenaient en boucle et qui ne demandaient qu’à sortir. des souvenirs de vacances, de famille, de l’école etc… Tout était là, et au moment où je suis près, disponible le stylo à la main, silence radio total. Pourquoi cela ? Mille souvenirs qui m’encombrent l’esprits, qui s’agitent sans cesse, que de choses à raconter.
Je suis probablement dans le genre à insister. Le lendemain, je continue à faire le forcing. Je demande à ma tête de me faire remonter que je tenais tellement à dire. Mais toujours le calme plat, toujours rien. Troisième jour je remets le couvert. Cette fois-ci, en fin de journée, les portes commencent à s’ouvrir. J’aurais pu me dire chouette mais ce ne sont pas des souvenirs libérateurs qui se pointent leur nez. C’est comme un vague qui arrive mêlée une peur terrible. C’est la peur panique. Que faire ? Pas question d’aller appeler à l’aide ou d’en parler à qui que ce soit, j’ai doit me sentir comme quelqu’un qui a fait une connerie. Il doit être environ onze heure minuit. Je marche dans les rues au moins jusqu’à quatre heures du matin pour que cela se calme.
En tous cas j’ai compris quelque chose, il y a un lien entre les mémoires et la peur.
(Parler d’Éric à un moment…)
>>>>>>>> Suite >>>>>>>>>
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