Zazen
Je me mets au Zazen, à la pratique.
Je m’assoies J’ai décidé de rester une vingtaine de minutes dans cette position.
Je pars dans une pensée. Que vais-je faire ce soir, ce weekend prochain. Les images se suivent. Stop. Je dois m’arrêter et je regarde à nouveau droit devant moi, un peu plus loin.
Il y a des envies qui apparaissent. L’envie de me lever parce que j’ai soif, ou faim, ou envie de bouger, ou parce que j’en ai assez et que j’ai envie d’arrêter. Au bout d’un moment l’envie s’en va. C’est drôle, quand elle était là, elle semblait si forte qu’il m’était difficile d’y résister. En fait elle n’est pas aussi indispensable qu’elle me le disait.
J’ai la chance de vivre dans un pays avec une démocratie et globalement beaucoup de liberté, mais là je me demande quelle liberté.
En réalité, lors de mes premières séances, je n’ai pas pu rester assis plus que quelques minutes. Je sentais qu’il aurait fallu que je sois une sorte de champion du monde pour y arriver. Si je suis toutes les pulsions de mon corps je ne suis qu’une sorte d’automate, j’estime que je ne suis pas libre. Si je ne peux pas résister à acheter telle ou telle chose, c’est la même chose.
Au bout d’un certains temps, beaucoup de mois, mais j’y passe du temps, j’ai l’impression que je pratique toute la journée, dès que j’ouvre les yeux.
Il faut dire que c’est une question de vie, je me sens tellement prisonnier dans une boite de conserve, je me sens coupé du monde, et il semble que ce soit la seule chose que je puisse faire sans faire appel à qui que ce soit et ou à payer pour qui semble déblayer toutes ces éléments collés en moi.
>>>>>>>> Suite >>>>>>>>>
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