Illusions

Voici encore un vocable qui m’a pris la tête, un autre. Toujours dans le domaine spirituel mais principalement venant de l’orient, il y a ce mot « illusion » tout est illusion. Mais qu’est-ce que cela veut dire c’est quoi une illusion. Si je me cogne la tête contre un mur je n’ai pas l’impression que c’est une illusion… Donc à ce jour, mais comme je l’ai dit je n’ai pas cherché à avoir des réponses de ce type à l’extérieur de moi, dans des lectures par exemples.

Pour moi c’est du rêve. Je peux commencer par ce moment où vers l’âge de 10/13 ans environ, je me réveille en plein rêve en train de boire et je perçois comment la sensation de boire me parait juste parfaitement réelle. Je sens l’eau couler dans la bouche, je tiens mon verre à la main, mais à cet instant ou j’ouvre les yeux il n’y a rien dans ma main qui a pourtant la forme d’une main qui tient un rêve.

Je raconte ailleurs comment après mon année de thérapie de groupe j’apprends à entrer et à sortir de la « cassette ». De quelle matière sont ces mémoires dans lesquelles on peut retourner. Il y a logiquement un lien entre nos mémoires et nos rêves. Comment j’ai pu à force d’y faire de aller et retour, avoir un contact continu avec du contenu de ma « cassette » puis des décennies plus tard remarquer que pendant une période certain matin je pouvais retourner dans mon rêve au moment où normalement il s’évanouit, comme si la porte qui normalement se ferme restait ouverte comme si je pouvais l’entre ouvrir. Même si cette faculté ne m’intéressait guère et que je ne l’ai pas pratiqué, je constatais que ce matériel était du même côté que la « cassette ».

Je pense que quiconque, en regardant de près ce qui se met dans ce que j’appelle mon point de conscience, comme une « boule de billard  » sur un bilboquet peut constater que la matière de l’association semble être en tous cas pour moi, bien similaire au rêve.

La seule qui manque dans toutes ces allusions à l’illusion me semble d’avoir omis de dire que cette illusion, cette mémoire, cette matière de rêves se connecte alors à notre système nerveux !

A partir de ce moment l’illusion n’est pas juste une pensée qui passe comme une image, une réflexion intellectuelle, c’est quelque chose qui en se connectant sur mon système nerveux me fait réagir. Si en marchant je prends un bout de bois pour un serpent, je sursaute par rapport à un signe de potentiel danger, ce qui peut être potentiellement utile, c’est bien une image qui survient mais qui me fait m’arrêter physiquement, et aussi physiquement ressentir de la peur dans tous mon corps.

Si je vois quelqu’un d’une couleur de peau plus ou moins légèrement différente de la mienne, suivant mon conditionnement culturel, familial, et autres, je vais avoir tel ou tel jugement, c’est encore de ce type de matériel.

Et si lorsque j’entends que l’on me dit quelque chose je peux en arriver à blessé ou tuer quelqu’un alors c’est encore de la même manière, de même pour des génocides et compagnie.

A priori le monde physique existe même si ma perception est spécifique, vu que je ne vois pas les xx qui traverse mon corps par exemple et que je ne vois pas en noir et vert comme une grenouille.

A ce stade il est important pour moi de rappeler que de lire cette proposition et de se dire intellectuellement qu’éventuellement c’est intéressant n’est pas nécessaire, par contre en vivre l’expérience en soit c’est autre chose.

Deuxième point qui me semble important et qui s’est révélé lors de ma lecture du livre « amitié » avec Dieu est « l’intérêt » de ces illusions.

Comme préambule à une possible mise à jour de ses pensées je dirais que pour commencer, la chute vue par le Catholicisme est une tuile, péché originel, mis sur le dos des femmes, première couche avant une longue et infini couche de tuiles mises sur le dos des femmes. Donc on est des tâches.

Mais comme cité dans le livre CAD, si pas de chute, pas de vie, pas de terre, pas de mer, pas d’oiseaux pas de poèmes, pas de peintures, pas de musiques, si tout est parfait il n’y a plus de possibilité de sentir ce qu’est la perfection ! . Pas de guerre non plus vous me direz mais se référer vous au livre si souhaité.
Ce que je veux dire par cette intro c’est ce changement de changement de point de vue et comment il peut nous faire sentir notre quotidien. Là aussi c’est à la louche je vis en France avec un toit, en mangeant tous les jours, sans aller en prison pour telle ou telle raison, passons.

Là où je veux en venir c’est que sans ces illusions, il n’y a plus rien, plus d’univers. C’est la lecture de « communication avec Dieu » que j’ai percuté cela. Bon sang mais c’est bien sur.
En plus cela collait bien avec mon expérience de nde ou je dis que cette impression d’être comme en apesanteur de ne pouvoir s’appuyer sur rien fait que je comprends comment l’expérience terrestre dans la matière permet d’avoir cette sensation d’appui. Sensation dont j’avais les prémices en faisant cette analogie et en montrant une image d’une personne escaladant un goulet de roche en montagne.

Pendant des années et des années de lecture de livres de spiritualité, je me disais qu’il fallait quitter le monde de l’illusion absolument autrement on était des taches . Oui mais si au stade de ma compréhension actuelle pas d’illusions signifie que l’univers, dans lequel je suis à le percevoir disparait « c’est con »… En fait je dirais que c’est notre relation avec ces illusions que nous pouvons changer.

Par rapport à cette doxa, malheureusement, vu que je me prends comme je suis, et que je prends mes sensations comme elles sont, je n’ai pas envie actuellement d’aller de l’autre côté. Cette course à sortir des karmas, de la souffrance qu’ils disent. Comme je disais je vis dans un pays très gâté, et avec beaucoup de chance. Ensuite un toit un lit, de quoi manger simplement et bio, et une passion me suffisent. Pas besoin de Ferrari, de yacht.

Comme me disait une amie c’est probablement que tu as encore plusieurs vies à faire, peut-être, mais de l’autre côté, cette lumière d’amour parfaite, ok c’était grandiose etc… mais honnêtement, mais très honnêtement, « Ca à l’air chiant ».

En plus moi l’union avec Dieu, très peu pour moi, parce que c’était associé à la disparition de mon moi. Pas envie d’être dissolue dans une soupe cosmique, fut-elle parfaite. Cette conception du paradis après une vie de nase, n’est pas la bonne stratégie de penser. Je dis cela parce qu’à l’instant, ça va  pas de mal aux dents etc…
La magie c’est peut-être cet univers tout simplement. J’ai lu que quelqu’un a écrit que le miracle c’était que la vie existe.

Ce qui pose la question, comment transformons-nous nos vie en enfer.

Aujourd’hui plus que jamais nous construisons avec le changement climatique des guerres de l’eau des changements qui génèrent déjà des famines, des mouvements de populations des guerres, en empoisonnant délibérément notre nourriture, etc… tout cela ayant déjà commencé.

Je ne dit pas que la tache est aisée, mais nous qui aimons les challenge, en voici un beau pour notre humanité.

Si au lieu d’être heureux parce qu’un général russe a été tué par une frappe, ce qui signifie dans mon corps des sensations qui n’ont rien avoir avec le bonheur, de la haine, de la colère, mais surement pas de satisfaction, je décide de remplacer cela par une sensation d’amour, d’un père, d’un homme, d’une personne, et cela sans aucun jugement de quoi que ce soit, sans que cela m’empêche d’avoir intellectuellement un avis, limité dans ma compréhension de l’ordre des choses, alors je me sens différemment.

Si au lieu de réagir violemment parce que je rencontre de la colère, je « traite » ma colère autrement, plutôt que d’agir comme si on avait appuyé sur un bouton et que je blesse, verbalement ou physiquement quelqu’un j’ai une relation autre avec les illusions.

Et en aucun cas cela veut dire de rester passif. Il y a des choses que l’on peut faire pour changer le monde selon moi, chacun sa manière, faire de la politique, écrire un livre, un poème, faire une peinture.

Changer sa relation avec les illusions qui sont de la matière branchée sur notre système nerveux. En changeant ses pensées (piencées), changer ses actes, changer le monde.

Je reviens sur ces illusions, oui comme dans « l’arbre du zen », et dans ce que j’ai pratiqué, oui les « projections » diminuent se dissolvent, mais est-ce que cela veut dire qu’il faut les bannir. Je m’explique, relativement avec ce que j’ai pensé de ces illusions qui faisaient notre monde sinon il n’y en aurait pas. Lorsqu’enfant on peut regarder les nuages et y voir des formes, lorsque je fais de la danse et que j’imagine une chorégraphie, lorsqu’une peintre nous montre sa vision du monde, un poète, une écrivaine etc… c’est une manière de dissoudre ses projections mais d’une manière très créative. N’est-ce pas une manière autre que purement « thérapeutique » « avancer ».

Comment je me suis fait un petit « enfer » dernièrement, Je voulais absolument que tel modèle de mes créations soit fini avant la fin des derniers jours de beau temps pour les photos. Je me suis mis la pression. Souffrance.
Puis après des semaines, rien à faire, j’ai lâché prise et j’ai imaginé un autre possible solution, qui peut-être sera très intéressante, que je ne regretterais pas qui sera peut-être une super chance ou non;