Black is beautiful

La colère fait aussi partie des fondamentaux. Le trajet parcouru fut long sur ce sujet. Il m’a fallu du temps pour que je la prenne en compte, et que mon avis évolue au fil du temps. Au départ la colère était quelque chose de pas bien. C’est quelque chose que l’on ne maitrisait pas, qui blessait les autres, qui pouvait être source de violence, des guerres etc… La colère était une mauvaise conseillère et tout cette sorte de chose qui m’imprégnait. Un jour en sortant de chez moi je vois sur le boulevard Henry IV deux personnes, deux hommes en train de s’invectiver. Je n’avais pas du tout envie de leur ressembler. Je trouvais ces comportements proche de celui de bêtes. Purement pulsionnel. Les thérapies ont été des laboratoires fantastiques même si j’aurais bien passé ma vie à faire autre chose. Elles m’ont permis de faire beaucoup d’expériences et de me donner le droit de ressentir beaucoup de choses dont principalement les émotions. Comme disait l’analyse transactionnel il est bon de se permettre de ressentir toutes les émotions comme si c’était une palette de possibilité. Nous pouvions donc toutes les vivres. J’ai donc appris à avoir le droit de ressentir de la colère contre quelqu’un. Cela ne rendait pas la chose plus facile à gérer. Mais entre expérimenter celles-ci en thérapie et à l’extérieur il y a un monde. Pour prendre le cas de la colère, est-ce que je peux me permettre de la balancer comme je veux sur une autre personne ? La terroriser ?En général c’est quand on se sent plus fort ou que l’on a un statut qui nous le permet, dans une entreprise par exemple. Exprimer sa colère peut-être dangereux. J’apprenais aussi que garder sa colère en soi n’était pas bon pour sa propre santé psychologique. L’exprimer, pas terrible. Que faire ? Est-ce qu’il vaut mieux exprimer sa colère en dehors des relations plutôt qu’avec les vraies personnes. Que dire à l’autre ? Pas tellement mieux.

Au fur et à mesure ma réflexion évoluait. Dans les séances de thérapies j’apprenais à exprimer mes émotions. J’entendais à tout bout de champ l’expression accueillir. Donc la colère étant une émotion, il n’était pas si mal que cela de l’accepter. Le problème était de la gérer.

C’est en regardant le processus à l’intérieur de moi que j’ai remarqué un phénomène intéressant.

L’expression comme « accueillir » que j’entendais souvent faisait son chemin dans mes observations et expérimentations. J’ai remarqué que lorsque je me concentrais dans mon corps sur un de mes nœuds intérieurs la première chose que je voyais systématiquement était un paquet de lumière. Vu mes connaissances je pouvais me dire, s’il y a de la lumière c’est qu’il y a de l’énergie. Cette remarque me permettra à terme de faire le lien avec le dégagement de chaleur que j’avais ressenti dans le car en allant à Nancy. L’idée était que une psycho information, un nœud, une fois résolue, l’énergie était libérée. C’est l’ajout « ne pas partir avec » qui a été déterminant. La colère est de l’énergie qui part du bas de la colonne et va vers le haut. Ce que je remarque c’est que le contenu du nœud étant touché par mon esprit, ma conscience, celui-ci commence à disparaitre. Ce qui apparait, c’est du noir. J’ai donc précisément dessiner le phénomène comme suit.

Énergie Colère
Je remarque aussi l’apparition de personnes, de visages. Mais cela ne va durer que quelques années. Le reste des remarques lui persistera.

Je me suis dit que l’énergie montait et « remplissait » nos nœuds. La colère était alors une occasion tout à fait unique de se défaire des ses nœuds. L’énorme avantage était que je n’emmerdais personne avec. Je ne parle pas des colères légitimes etc… Chaque chose en sont temps. Je parle des colères quand je fais la queue, que mon boulot m’énerve, telles et telles personnes, et celle dans les relations de couple. Un des conséquences que je trouve fantastique est la conséquence qui est apparu lorsque j’ai réaliser ce travail intérieur, par exemple dans le cas d’une colère ressenti dans une relation. Avant j’aurais eu l’envie d’exprimer ma colère, voire d’invectiver l’autre. Ce que j’ai remarqué c’est que dans ce cas il était fort possible que cela n’éteigne pas ma colère sur le fond et que la séance risquait de se répéter inlassablement. Une fois le nœud dissous par contre je me trouvais différent. Si la même situation se reproduisait devant moi j’étais capable de dire un non, calme mais définitif. Du type c’est comme cela. Je n’avais plus rien à perdre dans le sens où j’étais près à perdre plutôt que de continuer comme avant. Je pensais à l’expression « Les chiens aboient, la caravane passe ». Je pensais aussi à un couple qui passait son temps à se disputer, c’était un orage permanent. Pourtant il semblait que ces tourbillons ne changeaient rien. J’ai aussi appris qu’au Tibet il y avait des sculptures avec des têtes de démon et que celle-ci permettaient aux moines de se concentrer sur la colère. Si l’on regarde le mécanisme la colère vient détacher nos psycho-informations et si le bouddhisme nous parle souvent de quelque chose c’est le détachement. Je me suis demandé quelles étaient les périodes de nos vies où la colère prenait une grande place. La première qui m’est venue est la période de l’adolescence. La plupart des parents connaissent cela. Il m’a semblé assez rapidement que cela était logique. Dans l’enfance nous nous remplissons de sensations directement et profondément associées à nos parents. A l’adolescence un mécanisme de séparation se met en route, un peu comme dans une fusée lorsque le premier étage se détache. En ce qui me concerne je considère qu’une dissolution d’un psycho information n’est pas seulement un détachement mais une récupération du contenu. Pendant notre enfance nous recevons des informations utiles pour la vie mais d’une manière passive. A un moment il faut prendre la route d’où la nécessité de récupérer ces possibilités d’actions, de jugement etc… Autre moment de colère potentiel ressenti que j’ai pu expérimenter, le divorce. Il parait que plus l’attachement, l’amour à été fort, plus cela chauffe. Là aussi on reste dans la nécessité d’une séparation, du besoin de se séparer des sensations que l’on a eu avec l’autre. J’ai même constaté qu’au décès d’un parent il était possible de ressentir de la colère et je crois que ce sujet n’est pas beaucoup abordé. Enfin ce qui me fit le plus plaisir, c’est la description suivante que j’ai lu mais dont je ne me rappelle plus l’ouvrage. Je crois que c’est dans Mars et Venus… C’était la plus belle description du phénomène que je voyais en moi et que j’essayais de décrire au mieux. Lui est un psy. Ils sont en couple. Donc ils se disputent… parfois. Il remarque que lors d’une dispute lorsque sa femme quitte la pièce en claquant la porte cela le rend fou de rage. Là, je pense qu’il réagit avec son corps comme moi. Comme moi il l’écoute. Il demande à sa femme de répéter cette séquence. Pourquoi ? Pour ressentir encore et encore la sensation, probablement jusqu’à ce que cela ne lui fasse plus grand chose. Il ne s’agit pas selon moi de se débarrasser de quelque chose, mais d’être transformé. De ne plus être la même personne et de sortir d’un engrenage peu intéressant. C’est toujours le même principe selon moi. Exactement comme dans mon studio de danse lorsque je vois qu’à force de répéter un mouvement le « jus » intérieur à ce mouvement disparait.

Je dirais qu’en reprenant l’analogie avec un arbre que plus il y a de feuilles collées, de rigidités plus le vent se prend dans ses branche. Le vent c’est la manière dont on perçoit ce que font les autres. Moins il y a de nœuds moins on réagit de manière pulsionnelle. Ce qui ne veut en aucun cas dire que l’on accepte quoique ce soit au contraire, le détachement ferait que l’on est libre d’un lien de soumission. JdeP me disais que la colère c’est la capacité à dire non, stop, et que c’était l’affirmation de soi.

Au final, si refouler sa colère n’est pas bon pour sa santé et que projeter sa colère sur les autres n’est pas une bonne chose il reste un micro espace entre ces deux opposés. Ressentir sa colère sans partir avec. La laisser faire son travail de nettoyage à l’intérieur de soi.

Je trouvais que dans ce monde de pensées qui me remplissaient compte tenu de ma culture le corps était intelligent. Je prends toujours le même exemple. Lorsque l’on se fait une coupure, dès que l on est gamin on peut voir le travail qui se fait. Globule ceci ou globule cela… en tous cas la plaie se referme, guéri, disparait. J’entends les scientifiques s’esbaudir de temps de merveilles, des hormones et mille autres choses. Pourtant je n’entends rien de similaire au sujet de ce qui se passe à l’intérieur de moi. Je trouve cela étrange. La colère était juste un truc nul avec peu de justifications etc… Au vu de ces observations sur la colère je décide que je peux regarder mon monde intérieur et tout les phénomènes qui s’y produisent avec la même admiration. Que je les comprenne ou non pourquoi ne mériteraient ils pas le même regard.

Postulat de départ, la colère libère les PI
Elles libèrent leurs contenus
Dans le contenu il y a des possibilités
Ce que je perçois des autres n’accrochent plus de la même manière mes nœuds. Comme dit CAD je ne réagi automatiquement pas comme une machine
Je pense à l’expression fulminer. Il me semble que c’est bien l’image de quelqu’un qui est plein de colère mais qui reste immobile. Il ressent de la colère mais ne part pas avec et en plus il respire à grand bruit par le nez. On retrouve à nouveau la respiration. J’ai en mémoire un dessin dans Astérix chez les Corses.

Pratique. Attention, selon moi la colère est une immense énergie qui n’est pas facile à maitriser. Ce que je sais c’est que lorsque je la ressens volontairement je fais très attention à me trouver seul, même avec les années. J’ai remarqué que si je rencontre quelqu’un à ce moment j’ai tendance à l’allumer… ce qui n’est pas le but. Autre chose, un avantage est que sur cette planète les

JdeP m’a dit une fois « Derrière la tristesse il y a de la colère, derrière la colère il y a l’amour ». En thérapie il semble que l’on fasse ce trajet. Ressentir des tristesses puis au bout d’un moment la révolte vient et ainsi de suite. Je m’amuse à reprendre la progression à l’envers et j’imagine ceci. Je visualise cette scène. Un enfant bien jeune à peine stable sur ses jambes s’approche de ses parents. Il vient pour jouer, pour un câlin, et projette une sorte d’amour pur sur ses parents…. En tous cas on est alors pur sensation d’amour pour ses parents. Mais le parent en question est occupé. L’enfant insiste. Le parent s’énerve. Disons que l’enfant s’énerve aussi. Disons que le parent alors monte le ton et d

Projeter sa colère

En générale, ce n’est pas trop bon pour l’autre, surtout si elle s’accompagne de violence physique.
Et par retour cela peut-être mauvais pour soi, il peut y avoir des conséquences

Refouler sa colère
D’après ce que j’ai compris ce n’est pas bon pour soi non plus.

Rester entre les deux
Pour moi il y a un espace juste au centre entre les deux possibilités.
Accueillir la colère, la laisser monter, voir dessin, suivre, accompagner son travail, sans partir avec, respirer.

Je tiens à préciser qu’il m’a fallu des années et des années pour valider cette

 

 

Colère, un espace entre les deux

Pendant longtemps j’ai entendu que le refoulement en général n’était pas bon. Dans le cas de la colère, je n’ai pas à ce stade eu d’information sur les conséquences. Ce que j’ai trouvé en moi est la sensation d’écrasement.

 

L’avantage de la colère c’est que nous avons sur la planète moult occasions d’en ressentir. Nous pouvons donc avoir des occasions d’entrainement.

Conseil important, pour ces entrainements je vous conseille de les faire loin d’autres personnes. Le temps de « maitriser », temps qui s’est mesuré en années pour moi, voire décennies. Sinon vous risquer d’allumer votre compagnon, votre compagne ou autres.

 

Si vous voulez un repère corporel, j’ai pensé au mot « Fulminer ». Ce qui m’a fait penser à un dessin dans Astérix en Corse. Enfin l’idée de ce mot c’est pour moi celui qui ressent, se retient et respire, comme une chaudière avec le nez, dans le genre « retenez moi où je vais faire un malheur ». Je mettrais cela dans la liste de nos habitudes de réagir. Voir texte référence de CAD.

 

 

 

 Je tiens à préciser qu’il m’a fallu du temps pour arriver à utiliser ce processus. Je pense que d’une certaine manière le fait d’utiliser la colère dans des séances de thérapies de groupe, remettait en question, un acquis culturel catholique comme quoi la colère était synonyme de violence et donc mauvaise, alors que dans ce cas c’était bien. Juste remettre ce principe culturel a été long.
Ensuite avec ma poste nde je me suis retrouvé avec des niveaux de colère immense. Une des questions qui me semblait capital était celle-ci si on ressentait ainsi sa colère, on devenait de plus en plus coléreux, voir violent. A priori non. Je me souviens aussi dans ces débuts de pourvoir jouir de la possibilité d’accepter de piencer du mal autant que je voulais de tour ce qui pouvait passer. c’était juste open bar.
En pratique il me semble important de dire que le fait de ressentir de la colère ne veut pas dire « ne pas aimer » cette personne. Un parent peut ressentir de la colère par rapport à un de ses enfants de même que l’inverse, alors que dans un sens ou dans l’autre il peut y avoir de l’amour. C’est un exemple basique mais qui peut servir de référence.

 

Il faut aussi aller voir dans les relations un des intérêts de cette pratique. Et aussi Mars et Vénus.

Voir aussi Coquilles d’œuf.