L’Arbre du Zen

Je lis dans un livre, sur le Zazen probablement !
« Au début un arbre est un arbre, pendant le Zazen un arbre n’est plus un arbre, après le Zazen un arbre est un arbre ».
J’ai bien entendu eu envie de comprendre, et par rapport à là où j’en suis dans ma progression et dans le système de référence que je suis en train de me construire, ça donne ceci.
J’ai pensé que là au début, était au début de nos vies. En vivant je crée des mémoires, des associations, des souvenirs. Ce qui permet par exemple de se rappeler que l’objet que nous avons en face de nous par exemple dans la cuisine s’appelle un réfrigérateur, ou le code de notre carte bleue, et tout un tas de choses, ce qui est plutôt pratique.
En faisant du Zazen, je m’aperçois que toutes choses a une représentation, donc l’arbre n’est plus un arbre, mais mon arbre dans ma mémoire. C’est ce qui se passait mes trois premiers jours à NewYork, je voyais mes associations qui se mettaient entre moi et la ville, les rues, les buildings etc… Quand je revois quelqu’un je ne vois pas que la personne mais des évènements, agréables ou non, qui nous ont liés.
Mais avec ce passage dans ma conscience il me semble que ces souvenirs se dégrafent. De cette manière l’arbre redevient un arbre comme si je le voyais pour la première fois.
Ce qui m’a fait me remémorer une phrase du Bouddha, « voir les choses telles qu’elles sont ». Ce qui n’est pas notre/mon cas à ce que je peux constater.
Ce sujet me semble important. La pratique du zazen en ce qui me concerne permet de prendre conscience de ce mécanisme. Quand je dis mécanisme en fait il s’agit de plus que cela. Il ne s’agit pas de voir qu’il y a une association mais de constater qu’il se passe quelque chose qui fait qu’elle est comme « décrochée ».
Quand je dis que je pense que cela me semble important, c’est au sujet de la validité de ce qui vient se mettre entre moi et l’extérieur, dont les autres. Si je prends le cas du racisme.
Dans mes premières années de lycée par exemple mon meilleur copain était métis, pour moi il n’était pas « métis », non blanc, il était juste mon copain, et en l’occurrence le meilleur. C’est tout. Les références racisme, machistes on ne les a pas au départ, on les acquière dans sa famille, proche ou large, à l’école, dans les médias, les livres, la culture de son pays. Ce sont des constructions, on en est imbibé, il y a des aspects pratiques pour communiquer agir, mais sans remise en question ni discernement cela peut donner des réactions totalement inadaptées, stupides, dangereuses, erronées.
… Par exemple enfants, ou après… on voit des animaux et tout un tas de choses en regardant les nuages. L’occasion de dire qu’il ne s’agit pas pour moi là de xxx /démolir… dénigrer XX les associations. A l’aune de cette exemple ce serait dommage. Et quid des arts, des poêmes etc… A contraire là il s’agit de les intégrer d’une belle manière. Ce qui me rappelle une histoire. Un poete va au Tibet pour rencontrer un maitre. Que faites vous lui demande-t-il. L’autre lui indique. Le maitre lui dit « soyez poête ». Pratiquement je pense que créer, écrire est une manière d’intégrer ses PI.